Dans mon village, on mangeait des chats (Pelaez et Porcel)
Un destin sombre et violent. 17/20
Le synopsis :
Dans mon village, on mangeait des chats : Jacques grandit au sein d’une famille violente et instable. A ses yeux, seul compte sa petite sœur Lily qu’il aime éperdument. Mais lorsqu’il découvre le secret du boucher du village, sa vie va prendre un tournant qui le conduira vers des chemins sombres jusqu’au sommet d’un véritable empire criminel.
La critique :
Une bande dessinée au titre pour le moins frappant et intriguant qui nous plonge dans l’histoire sombre et violente d’un jeune garçon devenu malfrat. Des origines de sa violence jusqu’à sa réussite dans des affaires de plus en plus louches, le jeune homme nous raconte son ascension dans cet univers plein de noirceur : son enfance sous le joug d’un père violent, son adolescence passée dans une maison de correction, la construction de son empire criminel… et finalement sa chute.
Le personnage est crédible : à la fois malin, calculateur, audacieux et culotté tout en gardant un côté humain malgré sa noirceur. Son histoire portée par une narration efficace qui interpelle le lecteur, captive. Le tout se veut très noir, le côté sombre et malsain étant encore renforcé par un dessin aux couleurs évoluant au rythme des ambiances et qui plonge le lecteur dans une atmosphère pesante.
C’est une bande dessinée intéressante que nous livre ici Pelaez et Porcel : l’histoire d’une famille et plus spécifiquement d’un enfant évoluant dans un univers glauque et dur qui influencera tout son avenir, sa vie d’adulte, en le conduisant vers des chemins sombres où la violence règne. Les auteurs nous livre ici l’histoire saisissante d’un gamin intelligent et rusé mais à l’enfance malheureuse, que les institutions ne pourront pourtant pas sauver d’un destin sombre et tragique.
L’auteur :
Professeur d’anglais à la Réunion, Philippe Pelaez se Lance dans la BD un peu par hasard en 2013. Il a depuis signé plusieurs albums chez Des bulles dans l’Océan, Sandawe, Ankama, Delcourt ou encore Casterman et explore tous les genres.
Francis Porcel débute dans la BD avec la série Reality-show. Il travaille en parallèle dans l’animation jusqu’en 2013. Il travaillera avec Zidrou sur Les folies Bergère puis sur Bouffon et Chevalier Brayard. Chez Grand Angle, il sort Les mentors en 2019.
Le détail :
Pelaez et Porcel ont également travaillé ensemble sur une seconde bande dessinée, toujours chez Grand Angle. Intitulée Pinard de guerre, c’est un one-shot qui devrait paraître prochainement.
La parenthèse :
Crée en 2002 la collection Grand Angle des éditions Bamboo proposent des bande dessinées avec comme mot d’ordre « La BD comme au cinéma ». Ainsi le scénario est au coeur de toutes les préoccupations et s’accompagnent d’un graphisme classique dans la tradition franco-belge. Dans cette collection, nous vous conseillons tout particulièrement Les lumières de l’aérotrain ou encore Les Pestiférés.
MassCritics