Half Bad : Traque Blanche (Sally Green)
Une intrigue assez pauvre malgré une idée de base plutôt intéressante. 11/20
Le synopsis :
Nathan est un sorcier quelque peu différent des autres. Même s’il n’a jamais rencontré son père, on lui rappelle sans cesse qu’il n’est pas un sorcier Blanc à part entière et à intervalles réguliers il doit se soumettre à des tests pour déterminer si c’est finalement son côté Blanc ou Noir qui prendra le dessus. Mais plus les années passent et plus les restrictions à son encontre prennent de l’ampleur, allant finalement jusqu’à l’enfermement. A partir de là, Nathan se retrouvera complètement seule face au danger et n’aura de cesse de trouver un moyen de s’enfuir pour pouvoir accomplir la cérémonie qui fera de lui un véritable sorcier… Mais le temps presse car elle doit à tout prix avoir lieu le jour de ces dix sept ans…
La critique :
Avec Half Bad, Sally Green imagine une communauté de sorciers vivant au milieu des humains ordinaires que nous sommes. L’action prend place au Royaume Uni et nous invite à suivre les mésaventures de Nathan, un jeune sorcier dont la spécificité et d’être le fils d’un des sorciers Noir les plus haïs par la communauté de sorciers Blancs. Si le héros séduit de par sa dualité, son caractère fort et son irrépressible volonté de se battre pour sa liberté, l’histoire en elle même et l’univers créé semble manquer d’un peu de saveur, de suspense et de détails…
Après une entrée en matière dans une atmosphère pour le moins sombre et violente, un flashback bienvenu nous invite à découvrir comment Nathan en est arrivé là. Si cette première partie nous éclaire quant au funeste destin réservé à notre héros elle traîne parfois en longueur est n’est pas franchement captivante. La seconde partie quant à elle, nous offre un peu plus d’action. Mais ce n’est malheureusement pas suffisant pour véritablement accroché le lecteur.
Si l’idée de base pouvait être intéressante (un jeune homme luttant pour sa liberté mais aussi pour que les autres le voit tel qu’il est et pas seulement comme le fils de son père) et véhiculait une réflexion sur ce qui détermine ce que l’on est (les gènes ou nos choix et nos actes?), sur la différence ou encore sur la limite entre le Bien et le Mal, le tout est quelque peu décevant. L’intrigue est franchement pauvre, manque cruellement de suspense et l’on ne sait finalement que bien peu de choses sur l’univers des sorciers qui aurait, de fait, gagné à être un peu plus travaillé et détaillé.
Idem en ce qui concerne les personnages (hormis Nathan) auxquels on a bien du mal à s’accrocher. En effet, la plupart des personnages secondaires sont lisses et sans profondeur, leur relation avec notre héros n’étant jamais vraiment développé. Ajoutez à cela un style parfois un peu déconcertant et insipide et vous comprendrez aisément que ce livre ne m’a pas convaincu.
L’auteur :
Auteure anglaise, Sally Green a exercé de nombreux métiers avant de se consacrer pleinement à l’écriture après la naissance de son fils. Avec Half Bad (chez Milan), elle signe son premier roman.
Le détail :
Au début du roman, l’auteure fais le choix d’utiliser deux points de vue narratifs différents. Autrement dit elle se sert alternativement du « tu » et du « je ». Ce style déconcertant, même si l’on en comprend l’effet, pourrait surprendre et déstabiliser certains lecteurs. Pour ma part, j’ai trouvé que cela n’apportait pas grand chose au lecteur. En effet, il ne se met pas pour autant à la place de Nathan. Finalement, l’effet ne semble être là que pour apporter une miette d’originalité dans un roman qui, par ailleurs, en manque vraiment.
La parenthèse :
Vous aimez les sorciers, et vous vous plaisez à les imaginer vivant au cœur de notre monde ? Pour cela, inutile de chercher bien loin, plongez vous ou replongez vous dans les aventures d’Harry Potter. Si vous rechercher une lecture un peu plus sombre, tentez Red Queen. Il vous conduira au sein d’une société où la couleur du sang détermine ce que chacun peut devenir….
MassCritics