Helstrid (Christian Léourier)
Une histoire qui a bien du mal à nous captiver! 10/20
Le synopsis :
Sur Helstrid, planète inhospitalière, la Compagnie exploite les énormes ressources en minerai. Pour superviser le travail de prospection et d’exploitation des machines des hommes et des femmes se portent volontaire à l’exil contre la promesse de gains conséquents. Vic doit accompagner un convoi chargé de ravitailler un avant-poste à plusieurs centaines de kilomètres de la base principale. Mais le voyage ne va pas se dérouler comme prévu…
La critique :
Nouvelle de science fiction pure, Helstrid nous emmène au cœur d’une planète hostile et inhospitalière, exploitée par les hommes. En effet, si elle est proprement inhabitable, Helstrid possède tout de même un atout majeur : un minerai rare et précieux. Là s’arrête toutefois l’explication de la présence humaine sur cette terre, dont on ne sait finalement que bien peu de chose (à l’instar du personnage principal d’ailleurs), si ce n’est qu’elle est recouverte de biomorphée…Le monde crée est donc quelque peu sommaire, et de ce fait, n’invite pas vraiment à l’immersion. Cela commence mal donc…Mais malheureusement ce n’est pas tout.
Car au final, l’histoire se résume uniquement à un voyage dans le but de ravitailler une autre base. Voyage d’un point A à un point B donc, qui s’il ne se passera pas sans embûches, ne sera pourtant pas d’un grand intérêt tant les diverses péripéties s’enchaînent de façon plutôt linéaires et de manière plutôt déconcertante. L’auteur nous narre ainsi nombre de phénomènes inhabituelles mais qui ne seront pourtant jamais expliqués. Ni l’IA ni Vic ne semble d’ailleurs se soucier d’en apprendre davantage à leurs sujets.
Le noyau de l’histoire tient finalement en une sorte de huis clos entre un homme, qui ne saisit pas lui même l’intérêt de sa présence, et une intelligence artificielle. Ce que l’on en retient ? Pas grand-chose de nouveau malheureusement si ce n’est l’inutilité des hommes face aux IA. En effet, les machines pourraient s’occuper eux mêmes de l’extraction du minerai et de toute la logistique qui en découle sans l’aide des hommes.
Ajoutez tout de même à cela une réflexion sur le concept du beau, un homme qui ne se remet pas de sa séparation et qui rumine de sombres pensées, spectateur de cette mission, et ces quelques phénomènes inexpliqués dont on a parlé plus haut et vous obtiendrez cette nouvelle, dont l’intérêt, pour ma part s’est limité à une seule séquence : la description d’une tempête dont on ne peut nier la beauté.
En bref, cette nouvelle m’a laissé complètement perplexe, et je n’ai pas vraiment saisi où l’auteur voulait nous mener. Peut être suis-je passé à côté mais en tout cas, pour moi, cette histoire ne révolutionne clairement pas le genre. Elle n’apporte finalement aucune réflexion réellement pertinente ou novatrice sur l’intelligence artificielle, la colonisation d’autres planètes et encore moins sur l’être humain.
L’auteur :
Auteur Français, Christian Léourier écrit des romans aussi bien pour les adultes que pour la jeunesse, principalement dans le genre de la science-fiction.
Le détail :
Le Bélial’ est une maison indépendante créée en 1996 qui consacrent leur catalogue aux littératures de genre (fantastique, fantasy) avec un intérêt tout particulier pour la science-fiction.
La parenthèse :
Si vous souhaitez découvrir d’autres écrit de Christian Léourier nous vous conseillons Le cycle de Lanmeur.
MassCritics