La dernière marée (Aylin Manço)
Contre vents et marées 12/20
Le synopsis
A Citéplage, la mer s’est retirée peu à peu du jour au lendemain, sans qu’on ne sache vraiment pourquoi. Bien que la cité balnéaire soit désertique, quelques irréductibles, comme la famille d’Elo, décident d’y passer les vacances. Sur place, l’adolescente se lie d’amitié avec Hugo. Une manière pour elle de fuir ses parents dont elle ne se sent pas très proche en ce moment.
La critique
Premier roman, La dernière maré nous embarque à Citéplage, une ville désertée de ses touristes, où nous suivons Elo, une jeune adolescente un peu paumée. Le récit, quelque peu dystopique, nous embarque dans un univers où la mer a décidé de se retirer. On surnomme ce phénomène « Le Reflux », semblable à une immense marée basse, où plus personne ne peut se baigner.
L’ouvrage pourrait s’apparenter à un roman d’apprentissage. Durant ses vacances d’été, Elo grandit aux côtés d’Hugo, son nouvel ami, et s’éloigne de ses parents. Le père n’assume guère ses responsabilités et la mère semble plus que jamais dépressive. Pourtant, Elo tient à ressembler à cette ancienne championne de natation. Sans doute pour attirer son attention, obtenir son respect et surtout l’amour qui lui manque. C’est ainsi que l’on observe l’adolescente s’émanciper, devenir une jeune femme. Le cataclysme, ce n’est pas la mer qui se retire ; c’est ce qui se passe à l’intérieur du corps et de l’esprit d’Elo. C’est aussi l’histoire d’un premier amour, celui que l’on rencontre parfois lors des vacances, et qui reste éphémère. La plume d’Aylin Manço nous embarque dès les premières pages, et il est facile pour le lecteur de s’identifier au personnage principal.
Toutefois, le lecteur qui espère que l’histoire se déroulera davantage autour du « Reflux » sera déçu. Si une solution semble toute trouvée pour que la mer retrouve sa place d’origine, l’explication du phénomène n’est jamais énoncée. A ce niveau, le roman manque cruellement d’action, et il aurait été judicieux pour l’auteur de creuser cette autre partie du récit. Il est donc fort possible qu’au lieu de vous passionner pour ce premier écrit, vous vous ennuyez cruellement, ce qui fut malheureusement mon cas. Je ne pourrai donc vous recommander ce roman si vous êtes en manque d’aventure.
L’auteur
Bruxelloise d’origine, Aylin Manço s’est installée en France. Après une petite carrière dans l’ingénierie, la jeune femme reprend ses études au Havre, où elle suit un Master de Création Littéraire. La dernière marée, paru aux éditions Talents Hauts, est son tout premier roman. La nouvelle auteure a également écrit des romans jeunesse qui ne sont pas encore parus.
Le détail
Aylin Manço a écrit La dernière marée dans le cadre de son master en création littéraire à l’université et école d’arts du Havre. La maison d’édition Talents Hauts l’a ensuite aidée pour qu’il devienne son premier roman. Quant à la ville de Citéplage, elle existe véritablement et est située en Mauritanie.
La parenthèse
Vous aimez qu’on vous conte les premiers amours ? Ceux qui démarrent par un coup de foudre ? Plongez-vous de ce pas dans Amore 14 de Federica Moccia ou La probabilité statistique de l’amour au premier regard de Jennifer E. Smith. Coups de cœur assurés et émotions garanties !
Sandrine K. pour MassCritics