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Monochrome Animals (Ryoko Fukuyama)

« Un matin, un lapin, a tué un chasseur… » 13/20.

Le résumé:

Kureha Mimachi répond à une annonce proposant des frais de scolarité et des frais de pension gratuits dans une institution bourgeoise éloignée de la ville. Elle s’empresse d’accepter car elle est orpheline et l’école qu’elle venait d’intégrer à fait faillite. Cependant, le lycée privé de Kedamono n’est pas un lycée comme les autres : y vivent la haute société du règne animal. Kureha va devoir survivre au milieu des carnivores, avec l’aide des meilleurs d’entre eux, ses futurs amis ?

La critique:

Comme bon nombre de shojo manga, celui-ci se passe dans l’enceinte d’un lycée privé. L’héroïne est orpheline, une humaine au milieu de créatures fantastiques : les clichés s’accumulent. La personnalité de chacun des protagonistes n’est pas plus originales que le contexte dans lequel ils évoluent : il y a la narcissique, le superficiel un peu niais, et le ténébreux. Cependant, quelques détails, des pistes que l’on souhaite voir creuser par l’auteur, font espérer qu’ils ne sont pas aussi creux qu’ils en ont l’air. De même que l’intrigue, que l’on espère voir décoller maintenant que le décor est mis en place : le romantisme un peu baroque n’est qu’esquissé, mais l’on s’attend déjà à au moins un tri amoureux, de même qu’à ce que resurgisse le passé des héros.

Le dessin est parfois un peu confus, mais dans l’ensemble assez lisible. La narration quant à elle n’est pas toujours très claire. C’est particulièrement vrai au début : l’auteur semble vouloir accélérer, au détriment de l’intrigue qui en perd de sa clarté. Le lecteur a donc l’impression d’avoir manqué des détails. A d’autres moments, elle ralentit le rythme, créant des redites et des répétitions d’images qui ne sont pas nécessaires. Par ailleurs, les décors sont quasiment absents et peu marqués, mais l’on remarquera un certain travail au niveau des différenciations des oreilles et des queues pour chaque espèce animal, ce qui est bienvenu pour reconnaître certains personnages.

L’auteur:

Ryoko Fukuyama est une magaka japonaise. En 2003, elle connaît le succès avec sa première série publiée, Nosatsu Junkie. Elle avait déjà remporté un prix pour son travail alors qu’elle était encore au lycée.

Monochrome animals est sa deuxième série.

Le détail: 

L’originalité du manga tient principalement l’idée qu’à eu l’auteur d’intégrer au coeur de son histoire des représentants carnivores du règne animal, souhaitant réussir à cohabiter avec les hommes sans les manger. Pour y parvenir, ils ont créé une institution où ils essaient d’apprendre à vivre, de manière progressive, avec une proie. Cette idée a plus de retentissement qu’elle ne le laissait à supposer dans le monde actuel. En effet, aujourd’hui, les considérations écologiques côtoient les considérations socio-culturelles dans une volonté de vivre ensemble.

Le public visée est relativement jeune. Mais il pourrait n’être pas le seul à trouver matière à réfléchir dans ce manga, qui, il faut l’espérer, évoluera vers plus de profondeur.

La parenthèse:

Les amateurs de shojo lycéen devraient trouver leur compte avec des œuvres comme Vampire Knight. Là aussi, l’héroïne est également une humaine au milieu de prédateurs.

En ce qui concerne la précédente série de l’auteur, elle ne s’inscrit pas du tout dans un univers fantastique, mais elle comblera sans doute les fans du graphisme de Ryoko Fukuyama.

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