Oiseau de nuit (Robert Bryndza)
Vol macabre. 14/20
Le synopsis
Oiseau de nuit est la seconde enquête de l’inspectrice Erika Foster. Mais cette histoire peut se lire indépendamment de la première.
Dès les premières pages, l’histoire nous fait entrer dans le vif du sujet. Le corps d’un médecin vient d’être retrouvé dans des circonstances assez glauques par sa propre mère. Les pistes initiales sont nombreuses, d’autant plus qu’un contexte homophobe ne peut être écarté.
Lorsque le second corps est retrouvé peu de temps après, dans les mêmes conditions particulières, Erika Foster et son équipe ne peuvent plus nier qu’un même tueur se cache derrière ces crimes sordides et qu’ils ont probablement affaire à un serial killer.
Erika va tenter de tout mettre en œuvre pour dénouer les fils de cette enquête, en jonglant avec une hiérarchie parfois fort hostile et une vie privée assez difficile, la renvoyant fréquemment au deuil de son mari inspecteur décédé lors d’une affaire commune il y a deux ans.
La critique
J’ai beaucoup apprécié de rentrer dans le vif de l’histoire dès le départ. L’auteur accorde beaucoup d’importance à l’ambiance et l’atmosphère et j’ai presque ressenti le caractère torride et oppressant de la canicule qui s’abat sur les lieux où se déroule l’intrigue.
Les personnages sont très intéressants, bien campés, attachants pour la plupart et, ce qui ne gâche rien au tableau, tous très réalistes. Ils comportent leur part d’ombre et de lumière, leurs qualités et leurs défauts.
Si les personnages sortent leur épingle du jeu, la trame d’Oiseau de nuit , elle, reste assez conventionnelle. Je n’ai pas eu de grandes surprises même si j’ai apprécié le roman dans son ensemble ainsi que le fait que différents points de vue étaient présentés à tour de rôle entre Erika, le tueur et une mystérieuse infirmière.
L’identité du tueur est d’ailleurs révélée assez vite, ce qui est un beau pari pour l’auteur car cela l’invite à créer la tension et le suspens ailleurs que dans la simple résolution de l’enquête.
Au final, je ressors satisfaite de ma lecture, elle a remplis ses promesses mais il ne s’agit pas pour moi d’un coup de cœur polar.
L’auteur
Robert Bryndza est Anglais, d’origine Slovaque, où il vit d’ailleurs aujourd’hui avec son époux. Il est né en 1979 et avant de se faire connaître pour ses polars, il a d’abord écrit des comédies romantiques, tout en étant acteur lui-même. La fille sous la glace, premier opus des enquêtes de l’inspectrice Erika, à également été son premier roman « noir » et lui a permis d’être reconnus internationalement.
Oiseau de nuit est paru en janvier 2019 aux éditions Belfond.
Robert Bryndza dispose de sa propre page internet en Anglais ainsi que d’un blog, permettant à ses fans de suivre sa vie d’auteur.
Le détail
Petit clin d’œil au roman précédent de l’auteur qui se déroulait dans une atmosphère glaciale. On passe donc du grand froid à la canicule avec une ambiance torride en termes de température. Du début à la fin de ce roman, les personnages transpirant à tour de bras et d’aisselles.
La parenthèse
Petit clin d’œil aux personnages gays de son roman, si attachants et bien décris et sortant des clichés habituels. On comprend mieux cette justesse de ton au vu de la biographie de l’auteur. Un troisième tome des enquêtes d’Erika Foster est à paraître prochainement.
Marie pour MassCritics