Rendez-vous avec le danger (Julia Chapman)
Un rendez-vous dangereux mais gagnant ! 15/20
Le synopsis
Rendez-vous avec le danger (Robert Laffont) : Il s’agit de la cinquième enquête des détectives du Yorkshire. Ce tome peut être lu indépendamment des autres.
Un membre de l’équipe du personnel de la foire aux Bestiaux de Bruncliffe est retrouvé mort dans l’enclos aux taureaux. Le responsable de la vente aux enchères, Harry Furness, fait appel à Samson et Delilah, le duo d’enquêteur, car il soupçonne plus qu’un accident. La victime, très expérimentée, n’aurait jamais commis l’imprudence d’entrer d’elle-même dans l’enclos. Rapidement, les indices suspects se multiplient et la thèse du meurtre est retenue. Bientôt, des moutons disparaissent et de plus en plus d’éléments douteux sont mis au grand jour.
La critique
Première lecture pour moi des aventures de ces détectives très British. J’ai pris plaisir à suivre cette enquête un peu désuète, ponctuée de tea time et d’odeur de la campagne Anglaise. Le cadre est agréable, dépaysant et très bien décrit. On plonge dans cette ambiance bien particulière dès les premières pages.
Malgré ce style un peu suranné, rien de désuet dans l’enquête ni les faits qui y sont relatés. On se trouve bien à l’heure actuelle avec ses problématiques et le contexte d’aujourd’hui. D’ailleurs, sans spoiler le déroulement de l’enquête, cannabis, gens du voyage et Facebook feront partie de la lecture ce qui, couplé à cette atmosphère British d’un autre temps, donne un mélange assez original que j’ai vraiment apprécié.
Ne vous attendez pas à des crimes sanglants ou un suspense insoutenable, ce roman ne vous empêchera pas de dormir. Il vous emportera malgré tout très certainement et vous incitera peut-être même à vous faire une bonne tasse de thé pour accompagner cette lecture que vous aurez du mal à lâcher en soirée.
L’auteur
Julia Chapman est Anglaise de naissance. Professeur d’anglais, elle a ensuite beaucoup voyagé à travers le monde pour enseigner sa langue maternelle : la France, les Etats Unis mais aussi l’Australie et même le Japon.
Multipliant les expériences diverses, elle a tenu une auberge avec son mari durant quelques années avant de se consacrer à l’écriture. Elle a écrit plusieurs romans sous différents patronymes, dont son vrai nom ; Julia Stagg.
Elle dispose de son site internet, d’une page facebook et d’un compte twitter, tous lui permettant de publier son actualité mais également d’échanger avec ses nombreux fans.
Le détail
La couverture, aux dessins un peu édulcorés et surtout fort poétique. Elle présente un pèle mêle des différents éléments retrouvés dans l’histoire et se montre, elle-aussi, assez originale et décalée. Pas courant pour un roman « détective » de retrouver des couleurs pastel, un arbre en fleur et même un scone et du thé sur la couverture.
La parenthèse
L’auteure a pris le temps de parfaitement se renseigner sur les différents éléments plus théoriques ou scientifiques afin de boucler un roman parfaitement plausible, réaliste et documenté. Pour se faire, elle a tenu à rencontrer et interroger différents professionnels des milieux bien spécifiques qui jalonnent son livre : vétérinaire, policier, commissaire-priseur,….et même un boucher !
MassCritics