The revolution of Ivy (Amy Engel)
Un final décevant! 11/20
Le synopsis:
Exclue de Westfall, Ivy va maintenant devoir apprendre à survivre au delà de la barrière. Mais sans repères et sans nourriture ses chances de survie semblent bien maigre. Réussira-t-elle à s’en sortir malgré tout ? Et qu’en sera-t-il de l’amour qui la lie encore à Bishop ?
La critique :
Après un premier tome se déroulant entièrement à Westfall, centré sur la mission d’Ivy et son histoire d’amour naissante, ce nouveau volume nous emmène au delà de la barrière. Aussi, conquise par The book of Ivy qui offrait de belles perspectives pour la suite, je m’attendais à quelque chose de surprenant ou du moins d’aussi captivant. Malheureusement, chose rare, je n’ai pas vraiment adhérer à la suite de cette histoire dont j’avais pourtant dévoré le premier tome.
La première raison est certainement qu’ il n’y a pas grand chose au delà de cette barrière ou du moins rien de très surprenant… les gens s’organisent pour survivre comme on aurait pu s’en douter et finalement ils ne semblent pas devoir envier grand chose à ceux qui vivent à Westfall. Seul conséquences visibles de la guerre (dont on ne sait finalement pas grand chose) des ruines et un dérèglement climatique qui rend les hivers plus froid et les étés plus chaud…. Certes, la vie est rude. Mais ils arrivent somme toutes à s’en sortir et ont la chance de vivre libre de faire leurs propres choix dans un environnement qui n’est finalement pas si hostile. Effectivement, le seul danger que devra affronter Ivy au delà de la barrière concernera une autre personne. Et finalement le problème sera rapidement réglé….
Second point qui a rendu ma lecture plus laborieuse : le rythme du récit. Rien d’exaltant ne se passe sur des dizaines de pages, créant un sentiment de lenteur et d’inutilité qui ennui le lecteur. L’action se retrouve condensée dans les cinquante dernières pages. Les rebondissements s’enchaînent alors avec une facilité et une rapidité déconcertante qui n’offre finalement au lecteur qu’une fin sans surprise, peu crédible, et des plus décevante…
Mais hélas, ce n’est pas tout. Le personnage d’Ivy, que j’avais par ailleurs beaucoup aimé dans le tome précédent m’a franchement agacé dans celui-ci. En effet, l’ambivalence de ses sentiments mais aussi de son comportement à l’égard de Bishop, (qui occupe par ailleurs une bonne part du bouquin) m’a paru infondée. Incompréhensible, et plutôt énervante, cela n’apporte strictement rien à l’histoire.
Une lecture décevante donc. L’auteur n’a clairement pas su exploiter le potentiel qu’elle avait laissé transparaître dans le premier tome. Elle ne nous offre ici qu’une énième dystopie sans réelle profondeur. Le tout couplé à un « happy end » qui n’offrira aux lecteur qu’une morale récurrente dans ce genre littéraire : le plus important est d’être libre de faire ses propres choix.
L’auteur:
Née au Kansas, Amy Engel à beaucoup voyagé durant son enfance. Sans compter ses nombreux déménagements dans différents endroits des Etats-Unis. Actuellement, elle vit actuellement à Kansas City avec son mari et ses deux enfants. Avant de faire de l’écriture son métier elle était avocate.
The Book of Ivy, qu’elle à écrit en 2014, est son premier roman.
Le détail :
La couverture représente Ivy en robe de mariée armée d’un couteau, le tout accompagné d’une phrase choc et accrocheuse. Ici : Née pour trahir et faite pour tuer…sera-t-elle à la hauteur ? Dommage que le livre, lui, ne soit pas à la hauteur de cette couverture. Elle qui promettait pourtant au lecteur une fin captivante et haletante...
La parenthèse :
Si vous recherchez une dystopie tissant son histoire autour des mariages arrangées, nous vous conseillons Promise, d’Ally Condie qui vous plongera au cœur d’une société où le moindre aspect de la vie des gens est dicté par le gouvernement et où même les mariages sont organisés selon des critères de compatibilité idéale…
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