BDEditions DargaudScience-fiction

Warship Jolly Roger_Sans retour (Sylvain Runberg )

Un univers enlevé et tendu et une atmosphère originale et singulière! 15/20

Le synopsis:

Dans un monde futuriste en proie aux dissensions et à la violence, John T. Munro, ancien officier de la Confédération, condamné à tord par ses supérieurs s’évade d’une prison de haute sécurité en compagnie de trois autres détenus. L’évadé, partagé entre l’envie de retrouver sa famille, la vengeance et la soif de liberté part dans une fuite en avant dans un espace colonisé et dangereux.

La critique:

Warship Jolly Roger est un album de science fiction et d’aventure aux accents de space opera et de culture pop. Ce premier tome commence avec une évasion spectaculaire dans une prison galactique réputée pour sa sécurité. Quatre individus profitent de l’action subversive de groupuscules politiques pour s’échapper de leurs prison spatiale. Le leader naturel de ce petit groupe, John T. Munro, est un ancien militaire passé en cours martial pour crime de guerre. Ses accolytes, un contrebandier violent, une militante radicale et un adolescent génial enfermé dans son mutisme. Ce petit groupe n’ayant pas préparé cette évasion se trouve dans l’obligation de trouver un point de chute tout en restant vigilant aux autorités lancés à leur poursuite.

L’intrigue présentant des prisonniers en fuite dans l’espace, traqués par des responsables politiques sans scrupules n’est pas d’une folle originalité. Ainsi, nombre de films et d’albums ont déjà abordé l’univers particulier des prisons dans un monde futuriste. On retrouve, par exemple, beaucoup du Q.H.I de la série Sillage.Cependant, il existe pour tout amateur de science fiction cette sensation agréable d’être aux prises avec un monde dont on ignore tout, se dévoilant parcimonieusement au fil des pages

Ainsi, dans ce monde dangereux, violent et cruel, le lecteur suit l’intrigue principale, l’épopée des fuyards et les tentatives du président Vexton pour les contrer. Les quelques flash back présents sont particulièrement réussis. Tenant sur une planche, ils éclairent le récit, les motivations ou les traumatismes des personnages.Par ailleurs, le rythme de l’album ne tombe jamais. De fait, l’histoire est nourrie par de nombreux rebondissements. Ce qui fait de ce premier album, non pas une introduction posant les bases d’une saga, mais bien un album riche en information, en aventures.

Enfin, les dominantes de noir et de rouge associées au blanc installe une atmosphère tout à fait particulière en parfaite adéquation avec le ton de Warship Jolly Roger.De plus, cet album aux allures légères et emportées interroge quant aux notions manichéenne de Bien et de Mal, de justice et d’injustice, de fidélité et de trahison… Sans être exigente, cette bande dessinée s’adresse donc plutôt à un public d’adolescents et d’adultes. En effet, l‘histoire et l’intrigue présentent l’avantage d’être distrayante sans se départir d’éléments invitant à la réflexion.

L’auteur:

Auteur prolifique, Sylvain Runberg a notamment travaillé sur les albums Millenium, Orbital, ou encore Face cachée. Un one shot pour lequel il a d’ailleurs reçu le Prix d’excellence lors du quatrième Internernational Manga Award en janvier 2011. Entamée en 2013, la série Warship Jolly Roger (Dargaud) est la dernière bande dessinée sur laquelle ce scénariste travaille.

Le détail

La dominante de rouge tout au long de l’album teinte les planches, page après page d’une tension particulière. Qu’il soit celui des complexe industriels où le métal est roi, du ciel crépusculaire ou du sang, il est très présent. Cette volonté du dessinateur plonge le lecteur dans un univers enlevé et tendu, dans une atmosphère originale et singulière.

La parenthèse:

Warship Jolly Roger est un album riche en références populaires. En effet, on retrouve dans le capharnaüm technologique des colonies de l’espace un air de Star Wars, Blade runner ou encore Matrix. Par ailleurs, le découpage particulier de cette bande dessinée pourrait même faire penser au storyboard d’un film de space opera.

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