Wollodrïn : Le matin des cendres ½ (David Chauvel)
Une bande dessinée qui s’inscrit dans l’héritage de Tolkien. 15/20
Le synopsis:
Gast Dila Regoniem, propose un marché aux prisonniers de la cellule XXVII, tous condamnés à mort. S’ils acceptent l’offre du riche commanditaire, ils toucheront une prime de 20 000 Ryus chacun pour infiltrer les terres des orcs et retrouver une jeune héritière. Une échappatoire risquée mais qui vaut bien le prix de la liberté…
La critique:
Ce premier tome se présente comme assez sombre que ce soit au niveau du graphisme ou de l’histoire elle-même. Cependant, l’humour ne se fait pas rare grâce à des personnages faisant preuve d’une grande répartie.
Le fil conducteur du récit n’est certes pas original et a été revu maintes fois, mais les péripéties du groupe de prisonniers accrocheront tout de même le lecteur jusqu’au bout. L’agencement des vignettes sort de l’ordinaire, utilisant toutes sortes de mises en scène : allant des plans rapprochés, d’ensemble jusqu’aux plans américains. Le dessinateur joue également sur les différents angles de vue. Des détails qui permettent à la BD de sortir des sentiers battus et de se distinguer des autres bien qu’on finisse parfois par perdre le fil de la conversation lorsque les bulles ne sont pas rattachées au personnage prenant la parole : les vignettes sont souvent très nombreuses dans une seule et même page.
Parmi les prisonniers dont le destin semble tout d’abord scellé, vous retrouverez les malfaiteurs Ebrinh et Ivarr déjà présents dans l’album Les Sept voleurs. Cette bande dessinée ravira surtout les amateurs de Fantasy et de récits guerriers. En effet, l’album s’inscrit pleinement dans l’héritage de Tolkien et ne manquera pas de lasser les moins convaincus du genre.
L’auteur:
Le scénariste David Chauvel et le dessinateur Jérôme Lereculey n’en sont pas à leur premier coup d’essai avec Wollodrïn : Le matin des cendres ½ . Leur collaboration aux éditions Delcourt quelques années plus tôt a permis de faire voir le jour à une série de succès, en commençant par les tomes de Nuit Noire. Des polars versions neuvième art, même disponibles en noir et blanc. Bien qu’il s’agisse de genres différents, on retrouve bien dans chacune des bandes dessinées la personnalité des deux auteurs, à la fois à travers la mise en page et l’enchaînement des dialogues.
Le détail:
Plus que de la Fantasy, il s’agit ici de High Fantasy. Wollodrïn : Le matin des cendres ½ retranscrit très bien l’univers merveilleux du genre centré sur la notion d’héroïsme à partir d’un cadre médiéval. Le mythe du roi Arthur a inspiré bon nombre de récits. David Chauvel et Jérôme Lereculey n’ont pas dérogé à la règle en signant une réécriture avec le roman graphique Arthur.
La parenthèse:
Si l’album vous a convaincu, sachez que les aventures de ces personnages continuent avec un second volet. De plus, si vous êtes un réel fervent de l’univers Wollodrïn, vous ne serez pas déçu car la série continue avec Le Convoi et Celui qui dort. Onimaku, Hazgnar l’orc, les nains ainsi que les elfes n’attendent que vous pour se confronter à de nouveaux défis!
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