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Zéphyr et l’usine à rêve (Sylvain Tristan)

Quand rêve rime avec amour sans faille! 17/20

Le synopsis :

Le papa de Zéphyr a un super-pouvoir : celui de rêver. Mais, la vie du petit garçon bascule lors que celui-ci perd son âme d’enfant et qu’il ne devient plus que l’ombre de lui même-lui. Zéphyr, tel un aventurier, n’a alors plus qu’une seule idée en tête : tout faire pour guérir son papa.

La critique :

Rêver. Selon le dictionnaire, cela signifie « laisser aller son imagination ». Grâce à son roman, Sylvain TRISTAN nous rappelle l’importance de garder son âme d’enfant et de rêver, le tout au travers les yeux du jeune Zéphyr et de son aventures pleines de surprises.

Tout d’abord, laissez moi vous présenter notre héros : Zéphyr, 10 ans, entouré d’une mère atteinte de fotedortographie pour une maison d’éditions et d’un père, roi des Bêtises, qui vit dans la Lune. Tout au long du livre, notre petit héros n’aura comme obsession que de faire re-rêver son père et ce, de manière touchante. Cet amour familial est pour moi, avec le rêve, le personnage principal de l’histoire. Zéphyr parle avec beaucoup d’amour de ses parents et des sentiments qui les unissent tous les 3. Toute sa démarche est une très belle déclaration d’amour à son père. Malgré son jeune âge, il exprime son amour et ses émotions avec la fraîcheur d’un enfant et personne ne restera insensible face à cette pureté d’âme.

Car, sans vous révéler l’histoire, tout part d’une maladie d’adulte, ce qui donne encore plus de force à l’attachement que l’on éprouve pour Zéphyr, qui fera preuve d’une détermination sans faille et d’un courage à toute épreuve. Car, il faut bien l’avouer, ce petit garçon a tout d’un aventurier et, s’il y a bien une idée à retenir à la fin de la lecture de ce livre, c’est toute l’aventure que représente le rêve. Comme le dit l’auteur, rêver est un super pouvoir, tout comme garder son âme d’enfant … Et qui dit super pouvoir, dit super héros et donc aventure(s) !

Tout au long des péripéties de Zéphyr, tout est fait pour projeter le lecteur dans une aventure digne des plus grands romans, et tout commence notamment par une visite à la bibliothèque, un gouffre inépuisable d’histoires en forme de galion espagnol où on s’attend à rencontrer une horde de pirates (et non une bibliothécaire rivée sur sa canne). Et de là, part une aventure faite de rebondissements, de personnages loufoques et attachants, le tout dans un décor tout droit sorti du monde onirique. L’écriture fluide de l’auteur est idéale pour se projeter facilement dans cet univers plein de fantaisie où les petits (comme les grands) lecteurs auront souvent le sourire aux lèvres.

Mais, j’oublie de vous parler du principal sujet du livre : le rêve ! Je pourrai vous parler des personnages aux noms savamment choisis par Sylvain TRISTAN ou des décors qui donnent envie de rejoindre Morphée pour nous aussi trouver la formule magique du rêve parfait, mais je m’attarderai plutôt sur l’importance de rêver que met en avant l’auteur tout au long de son livre. A travers sa plume, on retrouve les héros et peurs de notre enfance : un peu de super-héros avec des références au monde du comics très en vogue auprès des jeunes (et moins jeunes), un soupçon de détective privé lors de la filature menée tel un professionnel par le jeune Zéphyr, une lichette de savant fou lors de l’élaboration des rêves sans oublier une pincée de monstres (poilus ou dévoreurs d’enfants) pour faire monter un peu le trouillomètre, le tout porté par de belles illustrations.

Sylvain TRISTAN fait un clin d’œil aux grandes découvertes et inventions qui sont tout droit sorties de l’imagination de l’Homme : l’électricité, voyager à travers les océans ou sur la Lune, … Tel un chimiste, il invite le lecteur avec talent à ne jamais perdre son âme d’enfant. Mais, malheureusement, il arrive à l’adulte d’oublier cette magie. Et c’est avec douceur que l’auteur évoque les tracas du quotidien.

L’histoire débute en effet lorsque le père de Zéphyr perd son âme d’enfant à cause d’une maladie de grands, une de celle qui ne donne pas de boutons ou de fièvre mais des nuages dans la tête : la dépression, le burn-out. L’univers impitoyable de l’entreprise est également évoquer à travers le risque de fermeture de l’usine à rêves et le chamboulement que cela provoque dans l’aventure de Zéphyr. Enfin, il y a également Mr Hanz qui est un peu « maboule » aux yeux de l’enfant alors qu’il perd la mémoire, comme lui explique le médecin. Les tournures de phrases et les expressions employées permettent de ne jamais dire le nom des maladies et, même lorsqu’il y est question d’adieux, tout est fait pour que le jeune lecteur ne ressente pas de la tristesse, car comme tout au long du livre, tout est amené avec humour et simplicité.

Il n’est pas facile de parler de ce livre sans vous révéler toute l’histoire. Mais je ne peux que vous inviter à le lire en compagnie de vos enfants car chacun aura sa lecture et il me semble que ce livre est une invitation au partage. La plume de l’auteur a été pour moi un vrai bonbon à savourer et, je dois vous l’avouer, je me suis prise, moi aussi, à rêver de cette usine à rêves … D’ailleurs, je vous laisse, j’ai rendez-vous avec des petits enfants pleins de malice pour trouver la formule du prochain rêve parfait.

L’ auteur :

Sylvain TRISTAN a décidé de se consacrer à sa passion pour l’écriture après avoir parcouru le monde et exercé une multitude de métiers. Les illustrations de son livre sont portées par Zelda Zonk, qui illustre des albums jeunesse et travaille pour la presse jeunesse.

Le détail:

Sylvain TRISTAN a donné un humour débordant et cela se ressent notamment dans le nom donné à ses personnages. En effet, le père du jeune héros s’appelle Louis et il s’avère que le roi Louis II de Bavière était connu pour son goût du rêve. Notre héros porte le nom du Dieu du vent d’Ouest, généralement représenté sous la forme d’un jeune homme aux ailes de papillon. Enfin, il rencontre Cassiopée qui est uns constellation très facilement reconnaissable par sa forme en W, ainsi que Sirius, étoile la plus brillante de la voûte céleste.
Un bien joli programme pour une invite aux rêves !

La parenthèse :

Les Editions du GulfStream sont nées en 1984 avec la publication d’images, affiches et cartes postales sur le thème de la mer. Après avoir changé de nom au début des années 2000, aujourd’hui Gulf Stream Editeur est une équipe qui allie ses compétences afin de développer chez le jeune lecteur une curiosité et un appétit pour toutes les formes de savoir, d’humour et de tendresse.

Magalie pour MassCritics

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